PHARE : JEAN MACÉ ENGAGÉ CONTRE LE HARCÈLEMENT SCOLAIRE

(actualisé le ) par Grégory Bidault

Aujourd’hui, 12% des écoliers et 10% des collégiens sont victimes de harcèlement, une proportion qui grimpe à 20% lorsqu’il s’agit de cyber-harcèlement, sur les réseaux sociaux.
Il y a harcèlement scolaire lorsqu’un élève a des propos ou comportements répétés vis-à-vis d’un autre élève entraînant une dégradation des conditions de vie de la victime. Cette dégradation peut être de l’anxiété, une dépression, une chute des résultats scolaires… Les actes concernés peuvent être des brimades, des humiliations, des insultes répétées...

Le harcèlement à l’école est puni par la loi. Les faits sont punis même s’ils n’ont pas été commis à l’intérieur même de l’établissement scolaire. L’âge de la victime et l’utilisation d’internet constituent des circonstances aggravantes. La loi punit également les menaces de mort et les incitations au suicide. Du décrochage scolaire et de l’anxiété jusqu’au suicide, les conséquences peuvent être dramatiques.
Pour lutter contre le harcèlement à l’école, L’Éducation nationale a lancé une campagne "Non au harcèlement" et un plan de prévention, par l’intermédiaire du site web www.nonauharcelement.education.gouv.fr. Ce site permet ainsi à chacun, victime, témoin, ou professionnel de l’Éducation nationale, de trouver des outils et des ressources pour mettre en place des actions préventives contre les situations de violences scolaires.

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Déjà primé en 2017 par le prix "coup de cœur académique" au concours national « Mobilisons-nous contre le harcèlement », le collège Jean Macé est impliqué dans cette grande cause nationale.
Depuis maintenant 3 ans, le collège dispose ainsi d’une cellule anti-harcèlement, composée de 8 adultes spécialement formés à la méthode Pikas, qui apparaît comme l’une des plus efficaces pour traiter à la base les situations de harcèlement. [1]

La méthode Pikas, mise au point par le psychologue suédois Anatol Pikas, part du principe que le harcèlement est un phénomène de groupe et que celui-ci exerce une pression sur chacun de ses membres pour se maintenir dans le harcèlement. La méthode consiste donc à briser cette unité du groupe et à rechercher avec chacun de ses membres une issue positive pour sortir du harcèlement. Cela passe par une série d’entretiens individuels avec les élèves ayant pris part au harcèlement et au cours desquels on recherche avec eux ce qu’ils pourraient eux-mêmes mettre en œuvre pour que le harcèlement cesse.

Notes

[1En Australie, une enquête réalisée dans les écoles primaires et secondaires révèle un taux de réussite se situant entre 85 et 100%. Les enseignants britanniques interrogés évaluent son efficacité à 3,9 sur une échelle de 1 à 5.