Bio express de Jean Macé

(actualisé le ) par Grégory Bidault

Jean Macé : une vie à lutter pour le développement de l’instruction et de l’éducation populaire

Fils d’ouvrier, Jean Macé (1815 – 1894) est issu d’une famille modeste. Mais ses capacités lui permettent de poursuivre ses études au-delà de l’école primaire plutôt que d’aller travailler comme la plupart des enfants pauvres de son époque.
En 1848, il devient ainsi journaliste au journal La République, dans lequel il fait largement part de ses opinions politiques en faveur du régime républicain et de la lutte contre les inégalités sociales.
Mais, le 2 décembre 1852, le coup d’État du président Louis-Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon Bonaparte) qui supprime la République et installe le Second Empire (Louis-Napoléon Bonaparte devient alors Napoléon III) oblige Jean Macé à quitter Paris pour se réfugier en Alsace. C’est à ce moment là qu’il devient instituteur et qu’il va lutter tout le reste de sa vie pour le développement de l’instruction en France et pour tous les Français.

Pour promouvoir le droit à l’éducation des classes les plus modestes, Jean Macé veut avant tout associer le savoir et le divertissement . En 1861, il a ainsi l’idée d’écrire des livres de vulgarisation scientifique pour enfants, comme Histoire d’une bouchée de pain ; lettres à une petite fille sur nos organes et nos fonctions. L’ouvrage remporte un tel succès que Jean Macé décide de fonder la revue Le Magasin d’éducation et de récréation, en 1863, qui se présente comme un journal dont le but est de diffuser les connaissances en distrayant à de nombreux jeunes lecteurs, des plus petits aux adolescents.

Le 15 novembre 1866, Jean Macé fonde officiellement la Ligue Française de l’Enseignement, dont le but est l’instauration d’une école gratuite, obligatoire et laïque. Cet objectif sera atteint lorsque Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, sous l’influence de la Ligue, fera voter les lois scolaires par le Parlement : gratuité de l’enseignement primaire le 16 juin 1881, obligation et laïcité le 28 mars 1882.

 

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